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GREENPEACE

Dans un monde captivé par les filtres esthétiques et l’art généré par l’IA, une nouvelle campagne de Greenpeace, en collaboration avec Ogilvy Grèce, se démarque. En exploitant la tendance virale de la « ghiblification », la campagne transforme un phénomène numérique réconfortant (l’art à la Ghibli) en un puissant signal d’alarme sur le changement climatique et la destruction de l’environnement. Le résultat ? Un contraste saisissant et stimulant qui incite les spectateurs à regarder au-delà de la beauté et à affronter les dures réalités qui menacent notre planète.

Qu’est-ce que la « ghiblification » (l’art à la Ghibli I) ?

Le terme « ghiblification » désigne la tendance croissante à utiliser des outils d’IA pour recréer des images du quotidien dans le style artistique original et fantaisiste du Studio Ghibli, la légendaire maison d’animation japonaise à l’origine de films cultes comme Le Voyage de Chihiro et Mon voisin Totoro. Connu pour ses visuels oniriques, centrés sur la nature et ses récits émouvants, le Studio Ghibli inspire depuis longtemps artistes et fans. Début 2025, cette tendance a explosé sur les réseaux sociaux. Partout dans le monde, des utilisateurs ont commencé à appliquer des filtres inspirés de Ghibli à leurs photos personnelles, paysages et même mèmes, créant des visuels nostalgiques et féeriques qui ont rapidement captivé l’imagination du public. Mais comme pour de nombreuses tendances virales, sous la surface se cache une opportunité de réflexion plus profonde.

Transformer le fantastique en réalité.

L’art de Greenpeace, façon Ghibli, détourne avec brio cette esthétique virale pour délivrer un message édifiant : aucun filtre ne peut embellir l’effondrement environnemental. Au lieu d’utiliser l’IA pour créer de charmantes scènes forestières ou des villages idylliques, la campagne applique des filtres de type Ghibli à des images réelles de destruction : incendies de forêt, côtes jonchées de pétrole, rivières polluées et villes ravagées par les inondations. L’effet est à la fois surréaliste et troublant. Ce qui ressemblerait normalement à une image enchanteresse d’un film Ghibli se révèle, à y regarder de plus près, une image de catastrophe. Cette dissonance force le spectateur à accepter une vérité dérangeante : l’esthétique n’est pas synonyme de réalité.

Pourquoi cette campagne fonctionne?

Cette campagne se distingue par son langage propre à Internet. Au lieu de sermonner ou de réprimander, elle utilise les mêmes outils, visuels et plateformes que ceux utilisés par les internautes, les transformant pour sensibiliser et inciter à l’action.